15 octobre 1978 : c'est l'anniversaire d'Anne-Marie, sa fille, mais c'est aussi le jour où Louis réalise qu'il ne peut plus, physiquement supporter Sybèle, son épouse. Cette dernière, très amoureuse, refuse l'idée d'une séparation, tombe malade, fait suivre son mari pour découvrir une maîtresse. Mais, un an plus tard, la rupture est consommée : "Je t'ai quittée parce que je ne te désirais plus " explique, simplement Louis. Celui-ci s'est lié avec deux marginaux, Yvan et une fille qui se fait appeler Immondice.

 Ce couple étrange et chaleureux offre à Louis un asile où il rencontre Frantz, un homosexuel sûr de son charme; Louis, sans trop de résistance, succombe à ses avances et tombe follement amoureux. Tout à sa passion, il tente d'imposer à son partenaire des rapports de fidélité quasi conjugaux. Mais Frantz, séducteur impénitent, lui répond par le mépris et l'indifférence. Désespéré, Louis s'ouvre les veines. Yvan survient à temps pour le sauver.

 Maintenant Louis assume pleinement une sexualité et une vie nouvelles. Ses rapports avec les femmes - Sybèle, devenue sa meilleure amie; Anne-Marie, dont il encourage l'union avec Alain; Cathy, son médecin - sont désormais débarrassés de toute implication sexuelle et n'en sont que plus profonds, apaisés. Comme Frantz, qu'il aime toujours, Louis a de nombreux amis, rencontres de hasard ou liaisons plus sérieuses. Michel, par exemple, qui s'attache à lui et qu'il traite avec la même désinvolture que celle dont Frantz faisait preuve à son égard. Certes, Louis connaît les ravages du SIDA dont les homosexuels sont les premières victimes. Mais il est convaincu que la mort fait partie de la vie et il lui arrivera, même lorsqu'il se saura atteint, de chanter : "Ne vivez pas la peur, acceptez les contraintes (...), vivez la vie, vivez l'espoir vivez l'amour, encore, encore "

 Le 15 octobre 1987, Michel est seul au chevet de Louis mourant. Pourtant celui-ci, au moment de quitter la vie, appelle: " Frantz !".