François Perrin est journaliste. Il a quarante ans. Il est au chômage depuis deux ans. Notre histoire commence au moment où François se trouve enfin du travail. Il entre à la rédaction d'un grand hebdomadaire parisien "La Semaine".

 "La Semaine" appartient à Pierre Rambal-Cochet, un des hommes les plus riches de France. Il est tout puissant, et les anecdotes les plus incroyables les unes que les autres circulent sur son compte. Il est comme Howard Hugues, ou Onassis, un de ces hommes milliardaires qui ont une légende.

 Le journal de Rambal Cochet est une de ses entreprises les moins importantes, mais c'est elle qui l'amuse le plus. Il va à la rédaction tous les jours. C'est donc sous son autorité directe que François retrouve sa vie de salarié.

 Un matin, le rédacteur en chef, Blénac, lui demande d'aller faire un publi-reportage dans une des entreprises de Rambal Cochet, un grand magasin comme les Galeries Lafayette qui présente une exposition internationale de jouets.

 François arrive donc dans le magasin et se cogne soudain à un enfant, d'une dizaine d'années, suivi par l'état major du magasin au grand complet, l'air respectueux. C'est alors que l'enfant s'arrête devant François, le regarde un petit instant, le visage impassible, et dit d'une voix plate : "je veux ça". Il montre François du doigt. Malgré l'affolement du directeur du magasin, l'enfant ne se décourage pas et insiste pour qu'on lui en fasse un paquet. François proteste en riant il n'est pas un jouet, mais sous les menaces de liste noire et de chômage du directeur, il se dégonfle et accepte d'accompagner le petit Rambal-Cochet chez lui...