LES GLANEURS ET LA GLANEUSE
Documentaire de 2000
Réalisation, scénario et commentaires de Agnès VARDA Directeur de la photographie Stéphane KRAUSZ, Didier ROUGET, Didier DOUSSIN, Pascal SAUTELET et Agnès VARDA Musique de Joanna BRUZDOWICZ
avec Édouard LOUBET M LEGENDRE Maître Raymond DESSAUD HERVÉ, dit VR 99 Bodan LITNANSKY Louis PONS Alain GENDRON Jérôme Noël BOUTON
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Sortie le 07 juillet 2000
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Résumé
Dans un vieux dictionnaire Larousse, Agnès Varda va chercher la définition des mots glaner (« c’est ramasser après la moisson ») et glaneur (« celui ou celle qui glane »). Aussitôt elle l’associe à la toile « Les Glaneuses », par François Millet, exposée au Musée d’Orsay. Puis elle part sur la route, en quête des différentes façons de décliner ce mot. Pour Josiane, une paysanne méridionale, « glaner, c’est l’esprit d’antan », pour d’autres il s’agit de « se baisser, mais pas s’abaisser ». À Arras, la cinéaste découvre « La Glaneuse », de Jules Breton, et se portraiture en glaneuse d’images. Dans un champ de la Beauce, tandis que la cueillette des pommes de terre bat son plein, M. Legendre, un producteur, explique que les légumes hors norme sont rejetés sans pitié. Mais ils sont récoltés en masse par les citadins. Édouard Loubet, chef-cuisinier dans le Lubéron, raconte son goût du glanage, hérité d’une tradition familiale. Quant à la Bourgogne, la tradition séculaire du grappillage (glanage de ce qui pend, la vigne) y est désormais bannie, les propriétaires invoquant « la protection de leur capital ». Mais quelle est la position du droit français sur le sujet ? Dans un champ de cardons, Maître Dessaud explique que, selon un édit du xvie siècle, chacun a le droit de glaner pourvu que ce soit entre le lever et le coucher du soleil, une fois la récolte passée. De retour d’un voyage à Tokyo, Agnès Varda regarde les images qu’elle a rapportées et s’amuse à se filmer, puis elle part à la rencontre de trois plasticiens d’art brut créant à partir de matériaux de récupération : Hervé, peintre et biffin ; Bodan Litnansky, auteur d’un Palais idéal, et Louis Pons. Sur l’île de Noirmoutier, l’ostréiculteur Alain Gendron et quelques glaneurs donnent tour à tour leur version du droit de glanage des huîtres. Jérôme Noël Bouton présente le musée qu’il a consacré à Étienne-Jules Marey, son arrière-grand-père, l’inventeur du fusil photographique. François L. explique qu’il se nourrit « 100 % poubelle depuis 10 ans », non par nécessité mais par éthique, tandis qu’Alain F. partage son temps entre le glanage sur les marchés parisiens et des cours d’alphabétisation qu’il dispense bénévolement.
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