MARIE MARTINE

Une jeune femme ravissante, mais paraissant accablée, est remarquée dans une gare parisienne par un jeune provincial. Ce dernier lui parle, arrive à capter sa confiance et, comme elle paraît à l'abandon, lui propose de l'emmener chez lui comme garde-malade de sa mère, une aveugle.

Il ne sait rien d'elle, sinon qu'elle se prénomme Marie-Martine, ni de son passé. Les jours s'écoulent calmement en province. La mère de Maurice apprécie le dévouement et la tendre sollicitude de Marie-Martine. Pourquoi n'épouserait-elle pas Maurice?

En effet, elle accepte, mais la joie très réelle des fiancés va, tout à coup, se trouver menacée. La parole assurée, le geste large, le nez fouineur, drapé dans sa cape, le romancier Loïc Limousin vient de faire paraître un roman dont le titre est celui du prénom de l'héroïne: Marie-Martine.

Dans ce roman tout un moment de la vie de la jeune femme est éclairé d'un jour cru. Elle y apparaît comme une criminelle. Alors qu'elle était aux services d'une noble famille, l'assassinat du fiancé d'Hélène de Lachaume, dans des circonstances mal définies, où se mêlaient l'amour et la jalousie ont mené Marie-Martine en prison où elle est restée trois ans.

Loïc Limousin, sardonique, machiavélique, veut continuer sa besogne, retrouver d'autres épisodes de la vie de sa victime, ce faisant, briser un bonheur fragile. Le destin le frappe au tournant d'une rue, une voiture lui passant sur le corps. Marie-Martine peut s'unir à Maurice qui se refuse à plonger dans le passé et à remuer la cendre encore brûlante des souvenirs.