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À l'occasion de ses 50 ans, le commissaire divisionnaire Basquier se remémore l'affaire qui lui a permis d'accéder à ce grade dix-sept ans plus tôt, alors qu'il n'était encore que commissaire d'arrondissement. Madame Olga, prêteuse sur gages, avait été empoisonnée avec du caramel. Il y avait plusieurs suspects : son mari Mallet, dont elle était séparée, Arlette, sa bonne, qu'elle tenait en son pouvoir à l'aide de photos suggestives pour lesquelles elle avait posé. Mais Basquier eut tôt fait de démontrer que c'était le docteur Corbier, appelé à la rescousse alors que Madame Olga avait simulé un empoisonnement pour se débarrasser de son mari, qui l'avait achevée en lui injectant de l'air dans une veine, afin de venger la mort de son épouse, qui s'était suicidée trois ans auparavant à cause d'elle.

À la Libération, Basquier avait eu à s'occuper d'une étrange affaire de cambriolage dans une bijouterie. Deux faux policiers en uniforme, Émile et Pierrot, avaient emmené au dépôt le bijoutier, Courvoisier, pour cambrioler sa boutique en toute tranquillité. Surpris par la concierge, Pierrot l'avait tuée accidentellement.

Ce n'est que trois mois plus tard qu'Yvonne Choquet, la vendeuse de Courvoisier, avait aperçu, sur le chemisier d'une passante, une broche qui figurait parmi les bijoux volés. Yvonne avait réussi à prévenir Basquier par téléphone.

L'affaire s'était résolue dans un petit village d'Eure-et-Loir où l'on avait retrouvé le corps d'Yvonne, assassinée par l'instigateur du coup, Courvoisier lui-même qui, avec l'aide de ses deux complices, avait monté une escroquerie à l'assurance. Le bijoutier s'était tué en essayant d'échapper à la police. Émile avait été condamné à vingt ans de prison et Pierrot avait été guillotiné.