Drame de 1991

Réalisation, scénario et dialogues de Jeanne Labrune

Co-dialoguiste Odile BARSKI

Directeur de la photographie  André NEAU

Musique de Anne-Marie FIJAL

Montage de Guy Lecorne

avec

 Sortie le 06 mai 1992

 Sur une route traversant des champs, un homme fait du jogging et se confie à nous, évoquant son père... Ce père était camionneur. Sa femme l'accompagnait dans ses tournées jusqu'au jour où un petit garçon est né. La mère, Anna, a décidé de se fixer pour l'élever au grand dépit du père, Pierre, jaloux de cet intrus. Désormais, il roule seul, transportant des blocs de pierre.

 Et Nicolas, l'enfant, grandit, couvé et habillé par Anna, qui se réfugie dans son goût pour la décoration de sa curieuse maison, une gare désaffectée, ébranlée par les trains qui passent sans s'arrêter. A chaque retour du père, l'enfant tombe malade - ou fait semblant - la mère devient de plus en plus distante, l'homme de plus en plus exaspéré.

 Il décide d'acheter un chien, minuscule boule de poils baptisée Molosse, mais qui grandit, grandit comme la tension qui s'installe entre eux. Le père emmène souvent le chien avec lui. Il est un jour tenté par la belle Lola, serveuse dans un café-routiers. Molosse, la bête du père, retient l'attention de Nicolas, qui réussit à s'en faire un allié, ce qui accroît la haine de l'homme pour son fils.

 La mère se laisse aller et boit. Après que l'on ait déjà plusieurs fois frôlé le drame, Nicolas se méprend sur un geste de sa mère, dont le pied fait rouler sur le sol une bouteille vide, bruit et mouvement qui l'agressent et le poussent à agir. Dans un face-à-face avec son père, au milieu d'un champ, il hurle à Molosse : Le chien saute à la gorge de l'homme qui tombe sur la route en contrebas et meurt, écrasé par un camion... Sur la route court le jogger, Nicolas devenu grand., nous dit-il. Le bonheur, qui parle de bonheur ?