LES ENFANTS DU Siècle
Drame de 1998 durée 135' Couleur
Réalisation et scénario de Diane Kurys Co-scénaristes Murray HEAD et François-Olivier ROUSSEAU Directeur de la photographie Vilko FILAC Musique de Luis BACALOV Montage de Joële van Effenterre
avec Massimo De Rossi Stefano DIONISI Julien Léal
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Sortie le 22 septembre 1999 |
Résumé Aurore Dupin, mariée trop jeune au baron Dudevant, quitte en 1830 son époux et sa province pour s'établir à Paris. Elle s'y fait connaître, sous le nom de George Sand, comme femme de lettres dont les articles et romans sont édités par François Buloz. Certains de ses ouvrages font scandale dans les salons littéraires en dénonçant le mariage, qui réduit la femme en esclavage – et en revendiquant pour celle-ci le droit à la liberté et au plaisir sexuels. George Sand – qui s'habille volontiers en homme, fume la pipe et le cigare – accueille dans son appartement du quai Saint-Michel une bande de vrais et faux amis – l'actrice Marie Dorval, les critiques Sainte-Beuve et Planche, entre autres – qui partagent sa vie de bohème. Alfred de Musset, poète de 23 ans, est attiré par cette femme libre et indépendante – de six ans son aînée – alors que lui-même se livre sans retenue à la débauche avec son compère Alfred Tattet. D'abord limitée à un échange d'idées sur le théâtre, la poésie et la littérature, la relation entre George et Musset se mue rapidement en passion charnelle et en amour fou. La mère et le frère de Musset, Paul, sont hostiles à cette liaison, tout comme le microcosme littéraire parisien, qui la juge immorale. Pour échapper à la réprobation générale, les amants partent à Venise où, loin de vivre une lune de miel, ils commencent à s'entre-déchirer. Il sort la nuit, hante les bordels, s'enivre, se drogue. Gravement malade, il est soigné par un jeune médecin, Pietro Pagello, dont s'éprend George. Guéri mais fou de jalousie, Alfred rentre à Paris. Quelques mois plus tard, George réintègre son domicile parisien en compagnie de Pietro. Musset est retourné à sa vie de débauche. Croyant avoir perdu l'amour de sa maîtresse, Alfred annonce ses fiançailles avec une jeune et riche héritière, Aimée d'Alton. Mais lorsqu'il apprend que Pietro est reparti en Italie, il se précipite quai Saint-Michel, où George tombe dans ses bras. Les voilà de nouveau amants, en butte aux sarcasmes de la « bonne société » ; un duel est évité de justesse entre Musset et Planche, qui a publiquement insulté George. Toujours aussi jaloux, Alfred se montre odieux avec George. Le couple en vient même aux mains. Une nouvelle séparation s'impose. Elle sera définitive, en dépit des démarches de George, qui relance son bien-aimé jusque chez sa mère. « J'arrive à survivre sans elle » dira un jour Musset à Sainte-Beuve. Des lettres seront encore échangées, qui entretiendront la flamme d'une passion que même la mort de Musset ne pourra éteindre dans le cœur de George Sand.
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