SCOUT TOUJOURS

Été 1965. Affublé d’une mère possessive et de l’héritage d’un père qui fut une grande figure du scoutisme, Jean-Baptiste Foucret se voit confier la direction d’un camp de vacances en remplacement de l’autoritaire Bien Bien Fou, indisponible au dernier moment. Dévoué tout autant que faible, il n’est guère taillé pour cette mission, qui déjà commence par l’incendie de l’autocar conduisant la petite troupe dans les Cévennes.

C’est en charrette que tout ce monde chahuteur rejoint la propriété de Benoît de Guillemin, père de l’aumônier des scouts et de la provocante Marie-France. Lolita du terroir qui ne craint pas de montrer ses seins aux uns et aux autres, celle-ci trouble ainsi un peu plus un Jean-Baptiste ayant par ailleurs fort à faire pour contrôler la situation. Un jeu consistant à ramener divers objets dégénère : les gamins ramènent une culotte de femme, prétendant qu’elle leur a été donnée par Marie-France. Jean-Baptiste y va de sa leçon de morale à la jeune fille, qui le remet en place avant d’aller s’exhiber nue au soleil. La culotte appartient en réalité à Édith, dont Jean-Baptiste découvre qu’elle a déjà «initié» un certain nombre de ses ouailles. Pas question de la réprimander sans en passer d’abord par son «protecteur», l’imposant Marek le Gitan.

Par rétorsion, Jean-Baptiste astreint tout le monde à une épreuve physiquement éprouvante : trente kilomètres de marche jusqu’au «point Alpha», où il les attendra en compagnie de Georges. Les heures passant, celui-ci, homosexuel, lui avoue son attirance pour lui. Et toujours aucun scout en vue !

Regagnant le camp au prix de pénibles efforts contre une nature hostile, Jean-Baptiste effaré, découvre que les adolescents, perdus, ont vite rebroussé chemin avant de tuer le temps en jouant au strip poker avec Marie-France (c’est elle qui gagne !). Marek se fait leur complice pour une dernière mascarade, qui tourne mal. Du coup, Jean-Baptiste se retrouve avec un petit groupe, égaré dans une gorge infranchissable, et Anthony est piqué par une vipère. Jean-Baptiste se montre à la hauteur, conduisant les petits plaisantins à le respecter enfin. Mais alors même qu’il commence à trouver ses marques avec eux, Bien Bien Fou revient, rétabli.

Jean-Baptiste va repartir, mais il ne sera pas dit qu’il n’a pas enfin affirmé sa personnalité.