MARTHE

Automne 1915. Comme d'autres blessés de la guerre, Simon est rapatrié vers un hôpital de l'arrière, sur une presqu'île bretonne. Il tombe amoureux de la jeune institutrice, Marthe, et côtoie la tragédie de ces hommes brisés, comme Henri, qui a perdu une jambe et donnerait l'autre pour être aimé d'une femme, ou Mouloud, désespéré de ne plus retrouver la photographie de sa fiancée, volée par un de ses compagnons.

Par ailleurs objet de brimades racistes de la part de ces derniers, Mouloud se suicide. D'abord réticente, car fiancée à Martin, qui est sur le front, Marthe répond à l'amour de Simon mais refuse l'idée de l'épouser : elle ne veut pas être veuve à vingt ans. Passant la soirée chez Rose Bireau, directrice de l'école, qui est devenue la compagne du colonel médecin, ils sont alertés sur l'état d'Henri, atteint de gangrène foudroyante. Avant de mourir, celui-ci confesse être le voleur de la photographie que cherchait Mouloud. Mais il ne pensait pas à mal. Il l'avait trouvée et gardée, tout simplement.

Mouloud est mort quand on est venu le chercher chez lui, commente Simon. Excédé d'enterrer des hommes même si loin du front, le colonel offre une proposition de réforme à Simon, qui la refuse par éthique envers d'autres camarades - comme Lucien - pouvant tout autant y prétendre. Marthe, auteur de cet arrangement avec l'officier, voit en l'attitude de Simon un refus de preuve d'amour.

Elle l'aurait suivi n'importe où s'il avait déserté. Au front, Simon connaît à nouveau l'horreur des tranchées et voit Lucien mourir près de lui. Une lettre de Marthe lui apprend qu'elle est enceinte. Martin, qui l'a cherché, se montre hostile tout en sachant s'effacer, lui demandant de mériter l'amour de la jeune femme s'il survit. Or précisément, à l'issue d'un assaut, Simon est porté disparu. Attente et angoisse pour Marthe qui, plusieurs mois plus tard, apprend la bonne nouvelle : Simon, vivant, va revenir.