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Élève au très chic et très victorien Hamilton Collège, établissement privé et bilingue situé sur une île du sud de l’Angleterre, Michel Rivière a pour ami le brillant et cynique Alan Stewart, partenaire de plaisir de l’infirmière Miss Atkins, qui affiche dans sa sexualité une santé morale sans honte ni culpabilité, propre à heurter Michel.

La relation des deux jeunes gens se pare d’une ambiguïté dont ce dernier se défend. La fin de la saison scolaire approchant, la traditionnelle fête de départ a lieu sous la houlette du directeur, Rantaine. Tous les pensionnaires regagnent leurs foyers, sauf Michel, contraint de passer l’été sur place. La propriétaire du collège, Miss Hamilton, amie de sa mère, lui propose de séjourner dans une chambre proche de ses propres appartements. Au fil des jours, Michel côtoie le bibliothécaire Leonard Wilde, ancien précepteur de la jeune femme, qui s’entretient avec lui de littérature.

Il découvre que cet homme vieillissant et blasé se livre tous les soirs, du haut d’un arbre, à une séance de voyeurisme, observant à travers la fenêtre de Miss Hamilton les relations saphiques de celle-ci avec sa gouvernante Miss Elliott. Rivalité et hostilité s’instaurent vite entre les deux hommes. De plus en plus troublé et attiré par Miss Hamilton, Michel est ravi qu’elle accepte de dîner avec lui le jour de son anniversaire.

Mais elle en reste là. Il veut comprendre, juger, aborde avec elle ce qu’il a vu du haut de l’arbre, alors que Wilde lui avait formellement interdit d’en parler. Se complaisant plus que jamais dans son complexe de vieillissement et de laideur, le précepteur tente de se noyer. Repêché par Michel, il ne se voit d’autre alternative que la mort ou la fuite. La première lui ayant été refusée, il opte pour la seconde et disparaît. Miss Hamilton elle aussi va s’éloigner, esquivant l’empressement amoureux du jeune homme qui, la rentrée venant, va reprendre ses cours et retrouver ses amis, Alan et Miss Atkins...