ALPHAVILLE

Ivan Johnson, journaliste au quotidien "Figaro-Pravda", arrive à Alphaville. en réalité, il s'agit de l'agent secret Lemmy Caution, envoyé sous cette fausse identité par les autorités des pays périphériques pour tenter d'y faire revenir le professeur von Braun.

Les premiers contacts d'Ivan/Lemmy avec les Alphabètes, habitants d'Alphaville, sont plutôt déconcertants : des hôtesses l'accueillent avec des phrases-lieux communs qui ne trahissent aucun sentiment personnel, aucune émotion. Sauf, peut-être, Natacha, fille de von Braun. Lemmy/Ivan part à la recherche d'un autre agent secret, Henri Dickson, qui l'a précédé et a disparu. A peine retrouvé, Dickson meurt après avoir transmis à Caution cet étrange message : "Il faut détruire Alpha 60 et sauver ceux qui pleurent".

Natacha sert de guide à Caution. D'abord à l'Institut de sémantique où l'ordinateur Alpha 60 enseigne, entre autres principes de la Logique qui régit Alphaville, que "personne n'a vécu dans le passé. Personne ne vivra dans le futur. Le présent est la forme de toute vie". Ensuite à une réception au cours de laquelle sont exécutés, dans l'eau d'une piscine, des opposants au régime coupables de le contester avec des mots qu'Alpha 60 a retirés des dictionnaires et du vocabulaire alphabètes.

Questionné par Alpha 60, Lemmy répond avec sa logique humaine et embarrasse la machine/gouvernement. Celle-ci demande à son interlocuteur, empêcheur de raisonner en rond, un nouvel entretien au terme duquel Lemmy est condamné à mort. Heureusement Natacha éprouve pour lui un sentiment défendu - l'amour - et va l'aider à échapper aux tueurs de von Braun. Ce dernier est abattu par Caution, qui pose à Alpha 60 la question insoluble qui dérègle tout le système et détruit Alphaville.

Dans sa voiture, le long des Boulevards extérieurs, Lemmy est accompagné d'une Natacha en pleurs qui murmure les mots d'autrefois enfin retrouvés : "Je vous aime".