LA PETITE APOCALYPSE
Comédie de 1992
Réalisation et scénario de COSTA-GAVRAS D'après l'œuvre de Tadeusz KONWICKI Co-scénariste et dialoguiste Jean-Claude GRUMBERG Directeur de la photographie Patrick BLOSSIER Musique de Philippe SARDE Montage de Joële van Effenterre
avec Chiara CASELLI Jiri MENZEL Anna ROMANTOWSKA Jan Tadeusz STANISLAWSKI Andréas VOUTSINAS
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Sortie le 10 février 1993
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Résumé
Henri et son épouse Barbara donnent une fête où se retrouvent leurs amis et anciens compagnons d'engagement politique. L'un d'eux, Jacques, soixante-huitard embourgeoisé, se prend de compassion pour Stan, l'ancien mari de Barbara. Polonais comme elle, écrivain déraciné, il est lui aussi déboussolé par les revirements de l'Histoire en Europe de l'Est. S'isolant dans la chambre de bonne, il grimpe sur la table pour changer l'ampoule qui vient de griller, si maladroitement qu'il chute et provoque un court-circuit. Cela irrite encore plus Henri à son encontre, mais accroît les sentiments exaltés de Jacques, persuadé que Stan, les fils électriques entortillés autour du cou, a voulu se suicider. Jacques se convainc qu'il faut faire éditer Stan; avec Henri, il contacte son ami Arnold, ex-militant reconverti en puissant patron d'un empire médiatique. S'inspirant de "La petite apocalypse" de Konwicki, Arnold entrevoit une idée révolutionnaire, la "guérilla médiatique", la stratégie de retournement : puisque Stan est suicidaire, il n'aura qu'à s'immoler par le feu sur la Place Saint-Pierre en pleine bénédiction papale, et alors le monde entier s'arrachera ses livres. Habitué à ne rien décider par lui-même, avec son air "qui n'incarne rien", Stan suit les conseils de ses amis, d'autant que Barbara est à nouveau fière de lui. Puis il se dérobe. Mais Pitchik, autre écrivain polonais émigré, refuse de prendre sa place. Stan se réfugie alors au consulat polonais. Il veut rentrer au pays. Malheureusement, on n'y a pas besoin d'hommes comme lui. La machine est en route : tandis qu'Arnold attend fébrilement dans le car de régie de la télévision, Stan s'apprête à s'immoler au milieu de la foule massée au Vatican lorsque soudain un, puis deux, puis trois et bien d'autres s'immolent au cri de "je proteste !". Ils ont été "doublés", il y a eu des fuites ! Arnold, fou de rage, décide alors de faire sauter Stan du haut d'un hélicoptère devant le siège de l'ONU. Et les voilà tous à la poursuite du malheureux, qui s'est enfui dans les rues de Rome...
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