UN CRIME
Drame de 1992
Réalisation et scénario de Jacques DERAY D’après le roman de Gilles PERRAULT Co-scénariste Alain DELON et Jean CURTELIN Dialogues de Jean CURTELIN Directeur de la photographie Robert FRAISSE Musique de Frédéric BOTTON Montage de Henri Lanoë
avec
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Sortie le 04 août 1993
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Résumé
Frédéric, jeune homme d’une vingtaine d’années, sort de prison au bout de quinze mois après avoir été acquitté du meurtre de ses parents, M. et Mme Chapelin-Tourvel. L’accusation ne reposait que sur le témoignage de Lucien Butard, le concierge, qui avait vu Frédéric sortir précipitamment juste après l’heure du crime. Attendu par son amie Franca Miller, qui a déclaré qu’il était chez elle cette nuit-là, Frédéric téléphone à son avocat, Charles Dunand, et lui demande de venir le rejoindre dans l’appartement de ses parents sinistrement désert. C’est pour lui déclarer cyniquement qu’il est bel et bien le meurtrier. Dunand lui objecte que sa version n’est pas crédible. Alors, tout à son jeu mythomane et schizophrène, Frédéric se rétracte : Chapelin, rentrant plus tôt que prévu, trouva sa femme avec un amant qui le tua accidentellement et supprima celle qui avait tout vu. Dunand ne supporte plus ces retournements infantiles et claque la porte. Frédéric le retient par un chantage au suicide. Et la nuit avance. Dunand cherche à comprendre ce qui, lorsque Frédéric avait douze ans, a pu faire basculer la personnalité de cet enfant jusqu’alors parfait. La vérité est là, dans ce secret : sa mère avait un amant, Antoine Bonnet, véritable père du jeune garçon qui le vénérait et qui détestait Chapelin-Tourvel. Celui-ci, une nuit, assassina son rival et cacha le corps sous une trappe dans une partie désaffectée de ce labyrinthique appartement typiquement lyonnais. La disparition fit grand bruit car l’homme était la plus grosse fortune de la ville. Pendant dix ans, Frédéric vécut dans la hantise de ce souvenir et du silence complice de sa mère. Reclus, il n’avait de vraie relation au monde extérieur que par un télescope, instrument d’observation du ciel devenu instrument de voyeurisme. Ainsi avait-il remarqué, quelques fenêtres plus loin, les faits et gestes de la belle Franca, qu’il allait aborder et grâce à qui il connut enfin un entourage véritablement humain, celui de jeunes comédiens vivant pour leur passion. Puis vint pour lui l’heure de venger la mort de son vrai père. La justice ? “Il suffit de la fréquenter pour savoir qu’elle n’existe pas”, déclare Dunand, entrant symboliquement dans le tunnel de Fourvière à l’issue de ce long dédale de toute une nuit.
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