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LE BATEAU D'Émile

 

   

 

Comédie dramatique de 1961 durée 98' n&b

 

Réalisation et scénario de Denys de LA PATELLIÈRE

D'après le roman de Georges SIMENON

Co-scénariste Albert VALENTIN

Adaptation et dialogues Michel AUDIARD

Directeur de la photographie Robert JUILLARD

Musique de Jean PRODROMIDÈS

Montage de Jacqueline Thiédot

 

avec

Lino VENTURA

Annie GIRARDOT

Pierre BRASSEUR

Michel SIMON

Jacques MONOD

Édith SCOB

Joëlle BERNARD

Étienne BIERRY

Roger Dutoit

Yves Gabrielli

Dominique DAVRAY

André Certes

Maurice Derville

Colette Teissèdre

André Dalibert

Jean SOLAR

Guy Henry

Jean-Louis Tristan

Pierre Vielhescaze

Marcel Bernier

Jean-Jacques Lagarde

 

Sortie le 03 mars 1962

 

Résumé

 Cardiaque, cloué sur un fauteuil roulant, Charles-Edmond Larmentiel est de retour à La Rochelle, d’où son père l’a chassé quarante ans plus tôt. Haineux, le vieillard entend se venger de son frère François, PDG des conserveries Larmentiel, et ce grâce à l’enfant qu’il eut d’une ouvrière et dont la naissance fut le prétexte de son exil.

 Charles-Edmond charge un notaire, maître Lamazure, de retrouver cet enfant auquel il veut léguer sa fortune, c’est-à-dire sa part de l’entreprise familiale. Lamazure a tôt fait de découvrir l’héritier : Émile Bouet, patron pêcheur ivrogne, qui vit avec une chanteuse de bastringue, Fernande. Lamazure avertit François du plan de son frère. Or, si Bouet ignore tout de ses origines, François sait depuis toujours qu’Émile est un Larmentiel, dont il lui faut désormais tenir compte pour éviter la ruine.

 Tandis que Lamazure, complice, retarde les projets de Charles-Edmond, François offre à Émile de devenir son capitaine d’armement, à la tête de quinze bateaux de pêche. Flatté, Emile arrose copieusement sa «promotion» avec Fernande, qu’il couvre de cadeaux et à qui il parle mariage dans un souci tout neuf de respectabilité. Grisée à son tour, Fernande emprunte une voiture, provoque un accident et se retrouve au commissariat où François, flanqué d’un Émile honteux, vient la délivrer. Larmentiel presse alors son «associé» de changer ses manières, de se débarrasser de Fernande; il songe en effet le marier à sa fille Claude. Dès lors, Émile reproche à sa compagne sa vulgarité, son laisser-aller, empruntant un langage châtié que raille la jeune femme : «Tu causes entre guillemets» avant de trancher : «Je me tire !». Émile feint d’abord le soulagement puis se précipite à Nantes, au «Mistigri», le bar où chante Fernande; il la ramène à La Rochelle, plus amoureux que jamais. François abat alors sa dernière carte en révélant à Émile qu’il est un Larmentiel; ainsi, pense-t-il, l’héritage ne sortira pas de la famille. Troublé, Émile voit basculer son destin mais il lui faut, François l’exige, se débarrasser de Fernande.

 Une nuit, ivre, il emmène la jeune femme en barque, loin du port, sous le prétexte de relever ses casiers à homards. Mais au moment de la précipiter à l’eau, dégrisé, il se jette dans ses bras. Puis il se rue chez Larmentiel où Charles-Edmond vient de mourir : «Dire que c’est pour des pourritures pareilles que j’ai failli buter Fernande !» lance-t-il aux membres de sa «famille»…