LA VENUS DE LOOR

L'aventurière Judith a connu à Damas son mari Eustrakis, banquier véreux qui l'avait démasquée alors qu'elle l'espionnait dans le cadre de luttes parfois sanglantes entre financiers rivalisant pour la mainmise sur les champs pétrolifères du Moyen-Orient. Quelques années plus tard, le couple est installé à Paris, lui est devenu Harfstrong et dirige un cabinet d'affaires, autour duquel gravitent de louches personnages comme Silverstein, le duc de Sartène ou Diane d'Aiguebelle, et Judith est son associée.

Le hasard met sur le chemin de Judith le jeune et inexpérimenté André de Saint-Guillon, un aviateur, ancien militaire actuellement sans travail, qui devient son amant et trouve un emploi grâce à Harfstrong, malgré les appels à la prudence de l'oncle du jeune homme, le colonel Devrard, et surtout de Michèle, sa fille, qui l'aime secrètement.

Harfstrong voit tout le parti qu'il peut tirer d'André : l'assujettir par l'argent et le contraindre à espionner son oncle, fabricant d'avions prototypes qui intéressent d'autres pays.

Mais le jour où Judith comprend que la vie d'André, dont elle est vraiment éprise, est en danger lors du détournement d'un avion pendant une séance d'essais, elle préfère avertir la police pour lui sauver la vie, allant ainsi contre ses intérêts et ceux de son mari. Harfstrong et elle sont obligés de se réfugier avec leurs complices sur un yacht en Méditerranée. Judith rejoint André à Gênes mais le trouve en compagnie de Michèle, qui lui ouvre les yeux sur l'ignominie de Harfstrong et le double jeu de Judith. Cette dernière choisit de s'effacer. Quant à Harfstrong, resté seul sur son bateau, il se suicide.

Quelques mois plus tard, au Bourget, le champion d'aviation André et sa femme Michèle croisent le regard d'une belle femme triste : c'est Judith, maintenant marié à un riche Anglais.