FILLE DU DIABLE
Drame de 1945 durée 105' n&b
Réalisation de Henri DECOIN Scénario de Alex JOFFÉ et Jean LEVITTE Adaptation et dialogues de Marc-Gilbert SAUVAJON, Directeur de la photographie Armand THIRARD Musique de Henri DUTILLEUX Montage de Charles Bretoneiche
avec
|
Sortie le 17 avril 1946
|
Résumé
Après avoir dévalisé une banque, le célèbre bandit Saget, blessé, fuit la police. Alors qu’il marche le long d’une route de banlieue, il est recueilli par un automobiliste à moitié ivre, Ludovic Mercier. Après vingt-cinq ans d’exil en Amérique, celui-ci revient vers sa petite ville natale de Chatenay-la-Rivière avec, dans une mallette, quelques millions de dollars durement gagnés. Une dernière rasade de whisky avant d’arriver et c’est l’accident : la voiture s’écrase contre l’arche d’un pont. Saget sort des décombres à peu près indemne, constate la mort de son compagnon, s’empare de ses papiers d’identité. Puis il jette le corps dans la rivière et, épuisé, s’évanouit. Il se réveille à la clinique de Chatenay où il a été soigné par le vieux docteur du pays. Celui-ci, après avoir extrait une balle de son épaule, a aussitôt identifié le bandit en fuite. Mais, conscient de l’enjeu, il s’est bien gardé de le livrer à la police. Au contraire, il le promène à travers la ville, le conseille sur la vie de ses habitants, l’aidant ainsi à endosser la personnalité de Ludovic Mercier sans éveiller le moindre soupçon. L’usurpateur est même reçu à bras ouverts par sa vieille tante Hortense et traité avec beaucoup de respect par les habitants du pays. Une seule personne lui témoigne une haine farouche : Isabelle, jeune sauvageonne minée par la tuberculose et traitée en paria par le village à cause d’un père jadis accusé d’escroquerie. Fière et insolente, celle que tous appellent « la fille du Diable » est dévorée de haine contre la société et a pris la tête d’un groupe de jeunes voyous. Saget, quant à lui, ne peut jouir comme il l’entend de sa fortune. Il est à la merci du docteur, qui le menace de révéler sa véritable identité s’il ne dépense pas ses millions pour le bien de la communauté. Bien malgré lui, Saget doit offrir au curé une cloche, au médecin du matériel de radiothérapie et à la ville un dispensaire, puis un stade. Mais Isabelle et sa bande continuent leurs agissements. Pendant une fête au château du village, ils crèvent les pneus des voitures, puis brisent les vitrines de la boutique de Tante Hortense. Pour éviter que la police ne vienne, Saget se rend chez « la fille du Diable ». Après avoir maîtrisé sa bande, il découvre qu’Isabelle collectionne les articles relatant ses exploits et l’admire comme un héros. Une blessure au poignet trahit la véritable identité de Saget, qui détruit aussitôt l’image romantique que la jeune fille se faisait de lui. Pour le contraindre à devenir digne de son idéal, Isabelle dénonce Saget avec le secret espoir qu’elle pourra partager sa vie aventureuse. Mais Saget, las de son existence de bête traquée, se livre à la police. Isabelle, déçue, se suicide d’une balle en plein cœur.
|
|
|
|
|
|
|
|
|