LE VOLEUR D'ENFANTS
Comédie dramatique de 1991
Réalisation et scénario de Christian de CHALONGE D'après le roman de Jules SUPERVIELLE Co-scénariste et dialoguiste Dominique GARNIER Directeur de la photographie Bernard ZITZERMANN Musique de Lluis LLACH
avec Marcello MASTROIANNI Angela MOLINA Fredy ROJAS Cospar SALMON
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Sortie le 25 septembre 1991 |
Résumé
Paris, 1925. Le colonel Philémon Bigua, cinquante ans, riche Argentin, exilé politique, rêve de retourner dans son pays, où il fut un héros. Comme son épouse, Desposoria, la trentaine, ne peut lui donner d'enfants, il vole ceux des autres. Pas n'importe lesquels, cependant : des enfants malheureux et mal aimés, et uniquement des garçons. C'est ainsi que neuf gamins âgés de trois à onze ans et un adolescent de dix-sept ans, Joseph, s'ébattent dans l'immense appartement labyrinthique qu'occupe le couple, pour la plus grande joie de Bigua. Mais la douce et aimante Desposoria vit dans la peur inquiète d'une dénonciation. Aussi, bien que cette "chasse" à l'enfant lui procure un dérivatif à l'ennui, Bigua lui promet-il de cesser d'en ramener après son "petit dernier", le onzième. Il décide cependant d'"adopter" une fille, une vraie Parisienne, pour pouvoir la montrer à ses congénères quand il sera rentré au pays. C'est alors que son ami Armand Lenoir - un illusionniste propriétaire d'un petit théâtre, que sa passion des automates a ruiné - lui vend sa fille Gabrielle, âgée de quinze ans, qui devient la coqueluche de la famille. Troublé par la beauté de l'ingénue, Bigua connaît les affres de la tentation, d'autant plus qu'il se croit moralement investi du rôle de père. Joseph a moins de scrupules et, une nuit, force la porte de la chambre de Gabrielle. Bigua met à profit cette nouvelle incartade de son "aîné", que sa récente révolte contre l'autorité paternelle indisposait, pour le jeter dehors. Un soir où Desposoria et les enfants sont terrassés par la grippe. Bigua doit coucher dans la chambre de Joseph, qui jouxte celle de Gabrielle. Toute la nuit, le fier Argentin lutte pour ne pas rejoindre celle-ci. Il est sur le point de s'y résoudre, quand, rongé par un fort sentiment de culpabilité, il quitte la maison. Estimant avoir tout perdu, l'amour, l'honneur, la dignité, la paix, il se jette dans la Seine. Mais, se souvenant qu'il a conservé sur lui le testament en faveur de ses enfants adoptifs, il regagne la berge à la nage... Bigua reste prostré jusqu'au jour où Gabrielle lui annonce qu'elle est enceinte. En faisant de lui un grand-père, elle devient vraiment sa fille ! Son rêve s'accomplit : un enfant naîtra chez lui, mais sur le paquebot transatlantique qui les emmène tous en Argentine.
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