LE PRINCE DU PACIFIQUE

1918, en Polynésie, le capitaine Alfred de Morsac, héros intrépide, aborde l’île de Fenua Poerava afin de trouver des volontaires à envoyer en renfort à Verdun. La tribu des Hiva lui réserve un accueil mitigé, tout comme le récalcitrant et cupide commandant Lefèbvre, qui vend les hommes comme main-d’œuvre aux mines de nickel.

Rapidement indésirable, car il veut arrêter ce trafic et relever Lefèbvre de ses fonctions, Morsac se retrouve à fond de cale aux côtés de Barnabé, un minable escroc condamné au bagne. Libérés par Ma’i, un gentil colosse polynésien fasciné par Morsac, ils trafiquent le bateau et s’enfuient dans une chaloupe bientôt pulvérisée par le canon de Lefèbvre. Ayant échoué sur l’île, ils sont poursuivis par les hommes de Lefèbvre. Morsac entraîne Barnabé dans la mer jusqu’à une grotte où logent la révoltée Moeata, veuve du chef de la tribu et le jeune Reia, son fils.

Bien que sa mère déteste les Français, Reia croit que Morsac est le « Tefa’aora », celui qui selon une vieille légende doit libérer son peuple de l’oppression. Il y a longtemps, une vaniteuse femme de chef voulut garder les perles offertes aux dieux. Ceux-ci, furieux, rendirent l’île visible. Elle fut envahie d’étrangers et les Hiva ne furent plus ni guerriers, ni éternels. Morsac refuse de plonger dans le trou d’eau qui le mènera par un tunnel aux perles qu’il doit restituer à la mer.

Morsac et Moeata cherchent une embarcation afin de prévenir les autorités pendant que Reia raconte les avoir vus mangés par des requins. Étonné de cette histoire, Lefèbvre le kidnappe en vue d’arrêter Moeata et Morsac. Ayant le plan du trésor, Barnabé propose une association à Lefèbvre. Armé, Lefèbvre s’adonne à sa folie, interdite depuis un séjour à l’asile, et tire sur son second et Ma’i après que celui-ci ait délivré ses amis.

Barnabé empêche Lefèbvre de tuer Morsac et suit celui-ci ainsi que Reia, parti remplacer le « Tefa’aora ». Acculés sur le plongeoir, Morsac et Barnabé sautent et atteignent la grotte qui, dynamitée par Lefèbvre, les vomit dans un geyser d’eau et de perles. Morsac tue Lefèbvre qui menaçait Moeata. La victoire des alliés évite aux Hiva redevenus guerriers de partir soutenir Morsac.

Devenu vieux, Morsac, resté avec Moeata, reçoit de Barnabé le collier qu’il avait subtilisé et dont il s’était servi pour refaire sa vie en Amérique. Une fois les perles rendues à la mer, les insulaires rajeunissent et le coursier voit l’île disparaître…