LE PLUS BEAU PAYS DU MONDE
Comédie dramatique de 1998
Réalisation et scénario de Marcel Bluwal Co-scénariste et dialoguiste Jean-Claude Grumberg Directeur de la photographie Philippe PAVANS de CECCATY Musique de Antoine DUHAMEL Montage de Anna Ruiz
avec Alex Chardonnet Alain Courivaud
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Sortie le 28 avril 1999 |
Résumé Dans la France occupée de février 1942, le colonel Valogne, qui dirige le Comité d'Organisation de l'Industrie Cinématographique, réunit à déjeuner un producteur, Couperin, et un réalisateur de documentaires, Vignault, pour leur demander des projets exaltant l'esprit de la Révolution Nationale. Ils se mettent d'accord pour retracer les exploits et la vie de l'aviateur Jean Mermoz. L'équipe technique est réunie - une scénariste à succès, Ginette Maurey, un producteur exécutif expérimenté, Delabit, etc. Reste à trouver celui qui incarnera Mermoz. C'est sur la scène d'un théâtre qu'ils découvrent un jeune inconnu, Robert-Hugues Lambert, comédien médiocre qui ressemble à l'aviateur. Aucun des responsables de ce projet n'ayant l'habitude de ce type de production, le tournage débute de façon chaotique, d'autant que les autorités gardent un œil sur le film, ce qui oblige à plusieurs reprises à remanier le scénario pour gommer les aspérités du personnage Mermoz - son lien avec le colonel de La Rocque, chef des Croix-de-Feu, en particulier. Autre difficulté, liée à Lambert cette fois : il joue de façon grandiloquente, comme au théâtre. Sa liaison avec Lucie, la jeune scripte du film l'aide à parfaire sa technique. Peu à peu, les difficultés s'aplanissent et le tournage avance malgré les conditions générales : problèmes budgétaires, pressions politiques, couvre-feu, délais réduits... Chaque soir, Lambert disparaît pour de mystérieux rendez-vous. Et, à huit jours de la fin du tournage, il ne reparaît pas. Il s'avère qu'il a été arrêté par les Allemands dans un bar en compagnie d'un officier, Rüdiger. Aucune intervention ne parvient à le faire sortir du camp de Drancy. Une lettre à Rüdiger qu'il parvient à faire parvenir à Lucie, éclaire en partie les raisons de son internement : les deux hommes étaient amants. Plutôt que d'essayer de le sauver, l'équipe du film décide de tenter de finir celui-ci : d'abord en engageant une doublure qui tournera les dernières scènes de dos, ensuite en faisant enregistrer ses dialogues par Lambert lui-même grâce à un micro passé au-dessus des murs du camp de Drancy. Lambert se prête à ce jeu morbide et lance, à la fin de son texte, un vibrant appel. Un carton final nous explique qu'il sera déporté et mourra dans un camp en 1945.
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