REMPARTS D'ARGILE
Drame de 1968 durée 80' Couleur
Réalisation et scénario de Jean-Louis Bertucelli D'après l'œuvre de Jean Duvignaud Directeur de la photographie Andréas Winding
avec Leila Shenna Kricheche
|
Sortie le 18 novembre 1970
|
Résumé Le village s'éveille, chaque matin, en même temps que s'élève le chant du muezzin en prière. Tous les matins, une jeune fille, Rima, va lentement au puits creusé non loin des maisons de pierre et, après avoir ramené son seau plein, se lave les jambes et le visage. Peu à peu, le village, situé aux confins du désert, reprend vie : hommes et femmes sortent de leurs maisons, vont au puits, préparent le café. Les enfants s'éveillent. Un cavalier selle son cheval et part vers l'horizon. Au terme de sa course, armé d'un pic de mineur, il attaque au flanc de la montagne un filon de sel gemme. Un jour il ne rentrera pas : qu'est-il devenu ? A l'école, les enfants sont attentifs à la leçon de l'institutrice. Rima, à la fenêtre, écoute et, le soir à la lampe, elle répète la leçon avec un enfant. Rima vit chez sa famille adoptive; tous les matins, c'est elle qui va chercher l'eau, tous les jours c'est elle qui fait les courses; elle tente de déchiffrer les caractères sur le journal qui enveloppe ses emplettes. Périodiquement, un homme arrive en voiture pour payer les villageois qui, toute la journée, cassent et transportent les pierres de la carrière voisine. Un jour ils se révoltent : leur salaire a diminué. Ils retournent à la carrière et s'assoient sur les tas de pierres. L'employeur va chercher la troupe. Les soldats font le siège de la carrière où la grève continue. Les femmes, du village, poussent des "youyous" de protestation. La situation reste figée, dans l'attente. Un soldat va, régulièrement, puiser l'eau pour la troupe. Un matin, la corde du seau a disparu : c'est Rima qui, la nuit, l'a enlevée. Privés d'eau, les soldats doivent partir. Un travailleur est mort. On l'enterre. La vie reprend. Rima va toujours au puits. Un matin toutefois, elle laisse le seau retomber au fond. Au village, on la croit folle; les femmes tentent de l'exorciser. En vain. Un autre matin, Rima part seule, loin du village, dans le désert infini...
|