ELISA

Jeune femme dépressive et rejetée, y compris par ses propres parents , ne sachant où aller, sans argent et avec une petite fille de trois ans à élever, Elisa se suicide.

La petite fille, Marie, a maintenant dix-sept ans. Elle a grandi dans un foyer de la DDASS.

Avec deux compagnons d’infortune, Solange et un jeune Noir de quatorze ans, Ahmed, elle erre dans les rues et vit sa révolte d’arnaques et rapines en tous genres. Ainsi, elle sème le trouble dans une cérémonie de mariage bourgeois car «ce sont toujours les mêmes qui ont droit au bonheur».

Après avoir réglé ses comptes avec ses grands-parents maternels, reclus comme des taupes dans leur mesquinerie et leur «boîte à chaussures», elle ne trouve repos et confiance qu’auprès d’amis comme Kevin ou le vieux Samuel.

Sa hantise est de retrouver le père qu’elle n’a jamais connu et qui, elle en a désormais la certitude, obligea sa mère à se prostituer.

Se faisant elle-même passer pour prostituée, elle attire dans un hôtel minable le quinquagénaire Claude Chapelier : celui-ci, client régulier d’Elisa, l’aidait à survivre tout en abusant d’elle. Mais quelle vengeance exercer à l’encontre d’un être aussi meurtri ?

Sa vraie vengeance, Marie la destine à son père, dont elle vient d’apprendre l’identité.

Elle adresse ses adieux à Solange par le biais d’une cassette vidéo, confie à Samuel le soin de s’occuper d’Ahmed à qui elle offre un dernier cadeau, la découverte de l’amour, puis se rend sur l’île de Sein à la recherche de Jacques Lébovitch, décidée à le tuer. Celui-ci passe son temps à pérorer au bar des pêcheurs.

Il emploie ses talents de pianiste lors de bals populaires. Elle danse avec lui.

Les jours passent, Marie découvre un homme brisé et renonce à son projet. Jacques, grâce à une carte postale, comprend qu’elle est sa fille, et se précipite vers le phare où elle l’attend…