Comédie dramatique de 1961

Réalisation de Jacques BARATIER

Scénario, adaptation et dialogues de Jacques AUDIBERTI

Directeur de la photographie Raoul COUTARD

Musique de Joseph KOSMA

Montage de Léonide Azar

avec

 Sortie le 07 novembre 1962

 En Amérique du Sud, lorsqu'on a le pouvoir et qu'on est colonel, on est forcément un tyran avec, pour tout avenir, la certitude d'être un jour renversé par quelque révolution. Le colonel Prado Roth ne fait pas exception à cette règle; celui qui doit le tuer s'appelle Coral et, fait curieux, il ressemble à s'y méprendre à sa future victime. Quant au symbole nécessaire à toute révolution pour galvaniser les foules et les mener au combat, c'est une étrange et merveilleuse créature qui parcourt les bidonvilles en criant: "Liberté, liberté".

 En réalité, il s'agit d'une poupée inventée par un savant timide, le professeur Palmas qui a ainsi fabriqué la femme de ses rêves, s'est introduit dedans et la manipule de l'intérieur. La veille du jour prévu pour son assassinat, le colonel succombe sous les coups d'un fou nommé "Gant de Crin".

 C'est une catastrophe pour la Révolution et ceux qui la financent; il faut donc qu'elle ait lieu. À l'heure dite les conspirateurs menés par l'industriel Moren imaginent de substituer au tyran défunt, son sosie, Coral. Ce dernier, détenteur de tous les pouvoirs pour quelques heures, réalise qu'il va être sacrifié sur l'autel de la révolution.

 Le moment venu, il agira comme tous les dictateurs; il écrasera les conspirateurs, désarmera la foule massée devant son palais et, à son tour, deviendra despote. La poupée qui menait le cortège populaire est alors abandonnée par le professeur Palmas et s'effondre en criant encore: "Liberté, liberté".