UN AIR SI PUR

Le docteur Boyer et l'avocat Elmer achètent à un paysan, Daniel, un bâtiment situé en haute montagne. Ils y créent le Palais de la Santé, un lieu qui devient à la mode, où se retrouvent des gens du monde ou du demi-monde, convalescents, malades réels ou imaginaires, personnages louches et en fuite, qui vivent coupés de tout.

C'est de nuit que sont amenés les blessés d'une guerre proche; on enterre discrètement dans une prairie voisine ceux qui ne survivent pas.

Parmi les patients : Magnus, pédant, bavard, pseudo-intellectuel, tourmente le fragile Moss, son souffre-douleur, et s'écrit des lettres à lui-même pour masquer sa solitude.

Julie a une aventure avec le comte Florent, voleur déguisé en noble, mais convoite avant tout son magot.

Laure Surville, obscur écrivain, croit au grand amour auprès d'un ténor coureur de jupons.

Mathilde, soubrette fine mouche, surveille tout le monde.

Le groupe est bientôt miné par une épidémie de décès, dont certains pas du tout naturels.

Une aventurière, Mme Ruben, élimine son mari qui la gênait. Un bœuf destiné à améliorer l'ordinaire du restaurant devient furieux et encorne Mme Leduroy, venue se reposer avec son garçonnet handicapé mental. Florent est victime d'une crise d'épilepsie; Daniel l'enterre sans rien dire et tente de séduire Julie.

On retrouve Mathilde morte : elle avait tenté de dérober l'argent du faux comte.

À la suite d'une imprudence, Boyer meurt de froid en pleine nuit devant sa clinique.

Le lieu est évacué et devient un hôpital militaire. Julie va vivre avec Daniel - et le magot de Florent. Quant à Magnus, il rate son suicide.