HIVER 54, L'Abbé PIERRE
Comédie dramatique de 1989
Réalisation et scénario de Denis AMAR Co-scénariste et dialoguiste Marie DEVORT Directeur de la photographie Gérard de BATTISTA Musique de Philippe SARDE Montage de Jacques Witta
avec Bernard LEFORT Rudi LAURENT
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Sortie le 01 novembre 1989
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Résumé Neuf ans après la fin de la guerre, les priorités sont portées ailleurs qu'au relogement, et nombreux sont les sans-abri et travailleurs démunis. Certains trouvent asile dans une maison que l'abbé Pierre, ancien aumônier des résistants du Vercors et député, a achetée à Neuilly-Plaisance près de Paris, avec ses indemnités parlementaires. Cet hiver 1954 est particulièrement rude, il n'avait pas fait aussi froid depuis 1890. L'abbé Pierre a un grand projet national, les cités d'urgence, mais le Sénat, au cours de la nuit du 3 au 4 janvier, refuse d'en voter les crédits malgré l'intervention, à la tribune, de Léo Hamon. Cette nuit-là, un bébé meurt gelé dans la carcasse de bus qui abritait ses parents, de jeunes ouvriers. L'abbé Pierre convainc Pierre Brisson de publier le lendemain dans "Le Figaro " une lettre ouverte au ministre du Logement, le suppliant de venir aux obsèques de l'enfant, pour voir de plus près la détresse humaine. Contre l'avis de tous, y compris de sa propre épouse, le ministre s'y rend. Et l'opinion publique commence à s'alarmer, les dons reçus permettent aux Chiffonniers Bâtisseurs d'Emmaes (Raoul, Jean, Castaing et quelques autres) de distribuer soupe chaude et couvertures à ceux qui donnent dans les rues. Il faut témoigner. Un reporter-cinéaste apporte à l'abbé Pierre un document montrant la mort d'une femme dont le poing serré contient l'ordre de son expulsion par la Préfecture. Cette situation et l'attitude des pouvoirs publics conduisent l'abbé Pierre à lancer un appel poignant sur les ondes de Radio Luxembourg. Le standard est vite saturé, et les dons affluent en masse à l'Hôtel Royal Haussman, rue La Boétie, tenu par Hélène Larmier, femme du tout-Paris qui se heurte ainsi à l'hostilité de ses proches. Il faut faire appel aux scouts pour tout organiser sur place et à l'Ecole Polytechnique pour assurer la gestion des chèques à laquelle la bonne volonté de mademoiselle Coutaz ne suffit plus. Le préfet de police et le ministre de l'Intérieur sont dépassés. Les premières cités d'urgence vont se mettre en place.
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